Le féminisme enseignant

Le SEOM s’associe depuis longtemps à la cause et aux luttes des femmes. D’abord au sein de notre Syndicat, mais aussi au sein de notre Fédération, via le réseau des femmes de la FAE, notamment. De plus, le SEOM adhère activement et collabore avec divers groupes de défense des droits des femmes, ainsi qu’avec des initiatives de soutien aux femmes les plus vulnérables.

Pourquoi militer pour le féminisme enseignant?

  • Parce que la majorité de nos membres sont des femmes.
  • Parce que les acquis obtenus au prix de luttes acharnées demeurent fragiles.
  • Parce que la violence faite aux femmes doit cesser.
  • Parce que l’écart salarial entre les hommes et les femmes perdure encore.
  • Parce que les attaques contre les femmes, qu’elles soient religieuses, financières, politiques ou sociales, sont des attaques contre nos droits et nos vies.
  • Parce que de nombreux enjeux persistent et que des solutions concrètes doivent être trouvées afin d’atteindre une égalité réelle, pas seulement en paroles ou sur papier.
  • Parce que nous aspirons léguer à nos filles plus que ce dont nous avons hérité.
L’une des premières manifestations du 8 mars à Québec, en 1980. Photo : Le Soleil.
Manifestation inter-centrale lors de la Journée de la femme, sortie du métro Préfontaine à Montréal le 8 mars 1979. Photo : Fonds culture et communications BanQ.

« N’oubliez pas qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »

Simone de Beauvoir

« Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement. »

Eleanor Roosevelt

« ll ne s’agit pas d’opposer les petits avantages des femmes aux petits acquis des hommes, mais bien de tout foutre en l’air. »

Virginie Despentes

« L’objectif est d’apprendre à prendre soin de soi, afin de se sentir libre. »

Deborah Day

Le féminisme intersectionnel

Afin de se familiariser avec le concept de féminisme intersectionnel, la FAE a fait appel à six femmes bédéistes, autrices ou illustratrices pour un projet de bande dessinée illustrant ces discriminations multiples dont elles ont pu être témoins ou la cible.

Nous vous invitons à prendre connaissance de ces ressources supplémentaires si vous désirez approfondir votre compréhension du féminisme intersectionnel et de ses applications.

Collectif 8 mars

Ça gronde en dedans, ça gronde en dehors, ça gronde partout. Partout, les inégalités. Partout, les violences. Partout, les crises. Crise climatique, crise du logement, crise de nos services publics, crise de confiance en nos systèmes. Nos systèmes défaillants, dépassés, à bout de souffle. Nous aussi, on est à boutte. En colère. Et on a peur, parfois. C’est vrai, notre feu pourrait s’éteindre, anéanti par nos peines et nos pleurs. Mais non. Il s’attise, il grandit. Il se nourrit des luttes des unes, s’alimente de l’indignation des autres. Ça gronde, ça bouillonne et ça fulmine. Ça explosera. Ça explose déjà de ce feu qui peut soigner, qui peut solidariser. De ce feu qui peut tout changer.

Suggestions du Comité de la condition du féminisme enseignant du SEOM

Travail invisible : Portraits d’une lutte féministe inachevée — sous la direction de Camille Robert et Louise Toupin

En 1992, pour répondre à son engagement auprès de l’ONU, le Canada a comptabilisé et évalué le travail non rémunéré des Canadiennes et des Canadiens. Statistiques Canada estime la valeur à l’équivalent de 34% à 54% du PIB, soit entre 235 et 374 milliards de $. Concrètement, pour une femme au foyer à temps plein avec enfants, cette valeur se situe entre 24 351$ et 30 025$. Indexée en dollars de 2016, la valeur au PIB représente entre 689 et 1 088 milliards de dollars (toujours 34% à 54% du PIB). Donc le salaire de la femme avec enfants au foyer à temps vaudrait entre 37 222$ et 45 895$.

Extrait de la page 53 du Travail invisible. Portraits d’une lutte féministe inachevée.

Le travail invisible, ça compte! (Le Devoir le 5 avril 2022)
Lise Courteau, Présidente de l’Association féministe d’éducation et d’action sociale (AFEAS)

À l’occasion de la Journée du travail invisible, le 5 avril, l’Association féministe d’éducation et d’action sociale (AFEAS) demande aux gouvernements du Québec et du Canada de reconnaître ce travail en décrétant une Journée nationale du travail invisible le premier mardi d’avril. Après la pandémie, la reconnaissance et la valorisation du travail invisible sont des enjeux encore plus cruciaux pour l’atteinte de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Nos demandes répétées à cet égard depuis 2001 seront-elles enfin entendues ? Sans une reconnaissance sociale, politique et économique, le travail non rémunéré demeure invisible et est un des facteurs de la pauvreté des femmes tout au long de leur vie.

Photo: Monika Batich, Getty Images. « Reconnu par l’ONU en 1975, le travail non rémunéré a connu des sommets vertigineux depuis le début de la pandémie », écrit l’autrice.

Le féminisme québécois raconté à Camille
Micheline Dumont et Camille Robert

« Ce livre s’adresse aux jeunes du XXIe siècle, à qui je souhaite raconter l’histoire du féminisme au Québec depuis plus d’un siècle. Il s’adresse aussi à toutes celles et tous ceux qui n’ont pas beaucoup d’atomes crochus avec les livres savants, avec les notes au bas des pages ou avec les rapports de recherche.» – Micheline Dumont

Le monde est à toi
Martine Delvaux

Je ne sais pas si ce livre est une liste de conseils, de consignes, de recommandations ou d’explications. Si c’est mon regard sur le monde, sur toi, sur moi, ou sur nous. Si ce sont des morceaux d’avenir ou des fragments de mémoire. Ou si, tout simplement, c’est une lettre d’amour, la suite du geste que je pose quand je te prends dans mes bras, ton long corps élancé que je ne peux plus attraper en entier, et que je te disque je t’aimerai toujours…

Dans ce texte sensible, écrit à l’orée de l’essai, Martine Delvaux interroge son rapport à sa fille. Elle ausculte l’amour et réfléchit à ce qu’il y a de féministe en lui. Comment le féminisme l’informe, et comment cet amour (entre une mère et sa fille) informe la pensée féministe. Car peut-on penser le féminisme, demande-t-elle, sans penser l’amour ?

Et si on parlait un peu de sororité

Ce qui est intéressant c’est de voir la réception du mot « féministe » à travers les âges, et on ne s’en sort toujours pas, il y a encore du mépris ou du dédain dans le terme de « féministe ». C’est pour ça qu’il faut qu’on s’en ré-empare, qu’on en refasse une force vive et un mot qui porte la révolution. Il faut que le « nous » soit constitué, c’est en ayant un « nous » fort que ça peut marcher, c’est pour ça qu’il faut de la solidarité et de la sororité.

La sororité est une attitude. Ne jamais nuire volontairement à une femme. Ne jamais critiquer publiquement une femme, ne jamais provoquer le mépris envers une femme.

La sororité est incluante, sans hiérarchie ni droit d’aînesse.

Chloé Delaume, écrivaine.

Fallait demander : Bande dessinée d’Emma sur la répartition des tâches

Ligne du temps de l’histoire des femmes du Québec

Visitez le site web histoiredesfemmes.quebec pour consulter la ligne du temps interactive de l’histoire du féminisme québécois de 1600 à nos jours.

Documents à consulter

DOCUMENTATION GÉNÉRALE

MILIEU SCOLAIRE

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